Astuces pour créer son personnage de roman

En manque d'idées pour créer votre héros ? Vous hésitez entre trois prénoms... Vous ne savez pas encore si ce sera un homme ou une femme... vous n'arrivez pas à vous décider sur le type de caractère qu'il / elle aura... A vous de piocher LE bon conseil qui fera de votre personnage de roman un (parfait ?) héros.

 

1. Avoid models

 

Ai-je envie que mon héros me ressemble ? Mmm... bien sûr ! J'aimerais qu'il soit moi ! mais... en version idéale seulement. Je m'explique.

- Qui aurait envie de se reconnaître dans son roman ? Par exemple, on est petit(e), avec des rondeurs peut-être...des cheveux légèrement bouclés...quelques boutons dans le dos, un grain de beauté sur le menton... des épaules maigrelettes qui traduisent un manque évident de sport, l'absence totale d'un corps en V... hors de question que notre héros ressemble à ÇA ! Les lecteurs vont fuir !

- Et maintenant, ôtons-nous un instant cette idée de la tête. Qui a dit que les héros devaient avoir LE look parfait ? Qu'ils devaient être beaux, intelligents, minces, sexy, avec tous les attraits possibles ? C'est sûr qu'à la télé, on nous rabâche avec le même stéréotype. L'actrice qui ressemble à une mannequin, qui vient de sortir de chez le coiffeur et la maquilleuse, toute jolie qui a quasiment la science infuse, qui pratique quotidiennement le yoga et le self defense et qui ne mange presque que des courgettes vapeur. Et que dire de l'acteur aux gros muscles et au charisme fou, qui sait vite choisir entre la femme de sa vie et un coup d'un soir.

- Pour une fois, on pourrait imaginer un héros tout à fait normal : il a des défauts comme tout le monde. Il fait des erreurs comme tout le monde. Il lui arrive d'être dans sa caverne de temps en temps, pour réfléchir, comme tout le monde. Le dimanche matin, il préfère faire la grasse mat' plutôt que d'aller courir au parc. Dans la rue, une minette se fait voler son sac ? Zut, il n'arrive pas à le rattraper...tant pis. Quant à elle, il lui arrive de s'empiffrer de gâteaux le soir avant de se coucher. Parce que son mari l'aime, lui fait des cadeaux tout le temps, mais c'est un business man qui est toujours en voyage d'affaires et elle ne le voit qu'à travers sa webcam, alors elle est triste et elle compense par la bouffe. Il la voit grossir de jour en jour sur l'écran, mais il s'en fiche : elle reste la femme de sa vie qui lui a donné trois merveilleux enfants, et il la trouve magnifique, il l'aime plus que tout.

2. Choose his / her name, but not any one

 

- Et si notre héros s'appelait Jacques pour une fois ? Ou Karim ? Corentin ? Emmanuel ? Bastian ? Frederick ? Joshua ? Pourquoi vouloir toujours lui donner un prénom sexy et trendy ? Les Alexandre, Victor, Thomas, Brian, Michael, Mattew, Jack... on en voit tellement partout que ça devient horriblement passe-partout. Version girl : on évite les Sarah, Emilie, Chloé, Elizabeth, Ashley, Kate, Alicia, on penche plutôt pour : Sofia, Giulia, Madeleine, Solange, Pauline, Laura, Fanny, Harper, Brianna, Chelsie, Nathasha. On peut aussi se tourner vers des prénoms étrangers, c'est plus original.

 

3. There isn't weaker sex

 

- "Je suis un homme, UN écrivain, alors mon héros sera masculin parce que ce sera plus cohérent en termes de point de vue et de pensées qu'il transmettra aux lecteurs". Stop aux préjugés, please !! Un auteur ne choisit pas toujours le sexe de son héros en fonction de ce qu'il / elle est lui / elle-même. C'est justement encore plus original de créer son contraire. On peut en citer plein, des auteurs qui s'amusent avec ça... Comme par exemple l'auteur de 50 shades of grey, qui a testé les deux sexes, avec deux modes de pensées différentes. Et visiblement, ça plaît !

 

4. Is he / she a child or an adult ?

 

- ... ou un ado ? Difficile de se mettre dans la peau d'une dame de trente ans lorsque nous-même on n'en a que 18... j'ai remarqué que pour la plupart des livres, ce sont des héros qui ont moins de 30 ans. On aime bien ceux qui ont la vingtaine, parce qu'ils sont encore jeunes et déjà mûrs pour certains. Ils sont capables de faire pleins de choses (dur de choisir une mamie de 90 ans, on sait qu'elle ne pourra pas faire un jogging matinal ou qu'elle ne pourra pas séduire de beaux jeunes gars) et ils ont toujours un ou une meilleur(e) ami(e) de leur âge (très important) à qui ils peuvent se confier.

- Choisir un adulte au lieu d'un enfant peut être plus facile : il ne vit plus chez papa et maman, il a déjà son chez soi, il peut avoir une relation amoureuse, se marier, avoir des enfants, avoir des ennuis au boulot (forcément faudra faire en sorte que la gamin fréquente une école, sinon ça le fait pas trop). Le ou la gamin(e) n'a pas le permis, ne fait pas l'amour, ne prend pas l'avion tout seul (ou alors c'est rare), ne va pas faire les courses, ne tombe pas enceinte, ignore un tas de choses et de mots de vocabulaire... alors à moins qu'il ait des pouvoirs extraordinaires, dans un monde approprié, oui, là c'est plus facile.

- Pour faire dans l'original, on peut choisir un papi ("le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire"), un enfant de 10 ans ou une dame de quarante ans. Après, on peut aussi bien rester dans le classique et créer tout simplement un jeune homme de vingt-cinq ans.

 

5. Decide what will make him / her different

 

- La personnalité de son héros, c'est souvent ça qui change la donne. Qui peut rendre l'histoire si spéciale... Est-ce qu'il possède le savoir-être, le savoir-faire ? Aura-t-il des pouvoirs magiques ? Est-ce un grand savant ou c'est plutôt l'idiot du village ? Une gentille fifille ou une sale garce ? Ressemble-t-il / elle surtout à M. et Mme Tout-le-Monde car le plus important, c'est ce qu'il / elle subit et comment il / elle affronte les choses ? Je pense que c'est un peu barbant, ça, du déjà-vu et du réchauffé...

- Servez-moi une grande excentrique manipulatrice qui fera fondre le premier venu; elle a des goûts bizarres, elle fait tout l'inverse de ce que fait tout le monde, et pourtant elle a plein d'amis, elle sait les influencer et obtenir d'eux tout ce qu'elle veut. ça va finir par lui jouer des tours...

- Mettez-moi sur un plateau un geek qui n'a visiblement rien de spécial. Il se lève tous les matins à midi, il mange bio et il a un poisson rouge; il lui arrive de jouer de temps en temps, à ses jeux. Mais sa plus grosse passion, c'est le web. Parce que Monsieur est en fait un hackeur professionnel qui bosse pour le gouvernement. (ou une société privée).

- Créez-moi un couple de quadra aisés qui s'ennuient profondément dans leur luxueuse villa et qui se mettent à faire d'horribles bêtises. Parce qu'au fond, ils sont très très mauvais.

=> Rendre son héros unique, c'est une chose. Mais le rendre spécial aux yeux des lecteurs, c'est autre chose. Il faut qu'ils puissent le mémoriser, avoir son image dans leur tête à tout moment, permettre à certains de s'identifier à lui. Harry Potter est un héros spécial parce que son auteur a fait de lui quelqu'un qu'on ne peut oublier. Il est différent des autres, c'est un excellent leader, il est très intelligent et il réussit plutôt tout. On sait tout de lui : son passé, ses sentiments, ses craintes... on vit avec lui, on a peur pour lui, on espère qu'il va s'en sortir. Provoquer l'empathie générale pour son héros, si ça c'est pas une réussite !

- C'est important que votre héros ait des rêves, des buts, des projets... en tant que lecteurs, on attend de voir s'ils vont se réaliser, on espère, c'est plutôt bien croustillant. Dans l'idéal, tout personnage évolue. Moralement, physiquement, peu importe... notre héros se veut le plus réel possible, comme s'il était vivant; et les situations qu'il traverse lui permettent d'évoluer. Là encore, c'est bien croustillant. On appréhende ses réactions, ses changements.

 

 

N'oubliez pas ! Vous seul(e) pouvez savoir vraiment quel type d'héros vous souhaitez mettre en scène. Il faut qu'il vous plaise avant tout. C'est ça le plus important.

 

 

                 

 

 

                   

 

 

 

 

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